MA BRETAGNE     


Le Breton est-il ma langue maternelle? Non, je suis né à Nantes où on ne le parle pas. Suis-je même Breton ? Vraiment je le crois, mais de pure race, qu'en sais-je et qu'importe ?
      Séparatiste, autonomiste, régionaliste, oui et non : différent. Mais alors vous ne comprenez plus, qu'appelons-nous être Breton, et d'abord pourquoi l'être ?
    Français d'état civil, je suis nommé Français, j'assume à chaque instant ma situation de Français. Mon appartenance à la Bretagne n'est en revanche qu'une qualité facultative que je puis parfaitement renier ou méconnaître. Je l'ai d'ailleurs fait, j'ai longtemps ignoré que j'étais Breton.
      Français sans problème, il me faut donc vivre la Bretagne en surplus, ou pour mieux dire, en conscience. Si je perds cette conscience, la Bretagne cesse d'être en moi. Si tous les Bretons la perdent, elle cesse absolument d'être.
      La Bretagne n'a pas de papiers, elle n'existe que si à chaque génération des hommes se reconnaissent Bretons. A cette heure, des enfants naissent en Bretagne, seront-ils Bretons ? Nul ne le sait.

A chacun, l'âge venu,

la Découverte ou l'Ignorance


Ce poème de Morvan LEBESQUE, mis en musique* par Tri Yann, definit parfaitement à lui seul la question de l'identité Bretonne. Et puis de toutes façons, comme dit ma concierge :

"il vaut mieux être Breton et en bonne santé que Parisien et malade..."

* (c'est justement celle-ci, dont je me suis permis de compléter l'arrangement, que vous écoutez en ce moment)




LES GRANDS SYMBOLES BRETONS :
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LE GWENN HA DU
L'HERMINE
LE TRISKELL
LE BRO GOZH L'hymne national Breton
LE BZH

LES KORRIGANS

A l'origine, l'antique Armorique, couverte de landes et de forêts, grouillait de créatures merveilleuses. Parmi les Bugale an Noz (les enfants de la nuit), fées, sirènes et autres géants, était le peuple des Korrigans. Race de nains dont l'origine dans nos contrées reste mystérieuse, ils sont, selon certains, progénitures de fées ou, selon d'autres, issus de la décomposition du "géant primordial". Quoi qu'il en soit, sous ce vocable de Korrigan, se cachait une nuée de petits êtres aux apparences multiples. Vivant en bonne intelligence avec les hommes qui les respectaient et les craignaient, ils étaient les génies du terroir, protecteurs de la nature et de ceux qui la servaient.
L'avénement du christianisme serait à l'origine du recul de leur influence, cette religion les contraignant à se réfugier dans les profondeurs souterraines où ils vivent encore. Parfois maussades, toujours espiègles, souvent cruels, ils n'ont maintenant de cesse, pour la plupart d'entre eux, de faire payer aux hommes, la désaffection dont ils ont fait l'objet.